La «Flagellazione» di Piero della Francesca fra Talete e Gauss
Nicolas Chuquet est l’un des rares mathématiciens français du XVe siècle dont la postérité a retenu le nom. Il nous a laissé un Triparty en la science des nombres, œuvre originale et dense qui doit beaucoup à sa lecture des traités mathématiques à l’usage des marchands, apparus en France en son siècle. Pour cette raison, après avoir brièvement décrit et situé l’œuvre de Chuquet, nous examinons la partie algébrique du Triparty en la replaçant dans le contexte des arithmétiques marchandes, pour y...
Dans son compendium des Éléments d’Euclide, Francesco Maurolico modifie la théorie des proportions. Le Sicilien concentre ses efforts sur les égalités des rapports du Livre 5 et cherche à faire disparaître les manipulations sur les équimultiples. Il fonde son travail sur l’individualisation des rapports « nommés » — de nombre à nombre — et sur la constante confrontation entre rapports quelconques et rapports nommés. L’article présente le manuscrit et les circonstances de son écriture, pointe dans...
Since long it has been regarded as an obvious fact in need of no argument that the mathematics of the Italian abbacus school was taken over from Leonardo Fibonacci’s Liber abbaci. What does look like an argument is that an abbacus book from the outgoing 13th century (apparently the earliest extant specimen) claims to be made “according to the opinion” of Fibonacci. Close analysis of the text reveals, however, that everything basic is independent of Fibonacci, while the indubitable borrowings from...
Les avancées notables des connaissances en mathématiques ne peuvent s’expliquer sans le développement d’un enseignement de haut niveau. L’article vise à préciser l’extension géographique et les contenus de cet enseignement dans l’Europe du xvie siècle. Les mathématiques se fondent sur le commentaire de textes transmis depuis l’Antiquité, intégrés dans le programme des arts libéraux, eux-mêmes tributaires d’un lointain héritage. L’expansion institutionnelle des universités et des collèges du xive...
Dans les arithmétiques commerciales du Moyen Âge et de la Renaissance, les « règles de compagnie » servent à résoudre les questions de partage des bénéfices ou pertes d’une société entre les différents partenaires. Le cas élémentaire est celui de la « règle de compagnie simple », où la répartition est proportionnelle aux investissements respectifs. Mais la règle de compagnie simple n’est pas seulement l’algorithme d’un problème commercial particulier. C’est aussi, plus largement, une technique mathématique...